Le Saint-Empire romain-germanique était un regroupement politique de villes et de territoires divers d’Europe au Moyen Âge. Il était dirigé par l'Empereur des Romains. Avant d'être couronné par le pape à Rome, il devait d'abord être choisi à titre de Roi des romains. Le Saint-Empire se considérait, du Xe siècle jusqu'à sa suppression par Napoléon, comme l'héritier légitime de l’Empire romain.
L'Empire s'est formé à partir de l'ancienne Francie orientale carolingienne. Son étendue et ses frontières ont été considérablement modifiées au cours des siècles. Son histoire et sa civilisation sont donc un héritage partagé par de nombreux États européens actuels. En raison de son caractère supranational, le Saint Empire romain ne s'est jamais développé en un État moderne.
L'Empire sert de cadre juridique à la cohabitation des différents seigneurs. Ces princes et ducs quasi autonomes mais non souverains reconnaissent l'empereur comme le dirigeant de l'Empire et se soumettent aux lois, aux juridictions et décisions de la Diète d'Empire, mais prennent part à la politique impériale sur laquelle ils influent en élisant l'empereur ou en participant aux diètes et autres représentations corporatives. Contrairement aux autres pays, les habitants ne sont pas les sujets directs de l'empereur. Chaque territoire immédiat a son propre seigneur et chaque ville libre d'Empire a son maire.
Frederick II de Hohenstauffen, petit-fils du célèbre Frédéric Barberousse, était Empereur, mais aussi roi de Sicile, donc le royaume de Sicile, qui ne faisait pas partie officiellement de l’Empire, était quand même sous l’autorité de l’empereur. (voir la carte ci-dessous).
Ci-contre : Statue de Frederick II au Palazzo Reale, Naples.
Cette carte permet de voir l'étendue du Saint-Empire au 13e siècle. Cependant, ses frontières se déplaçaient régulièrement comme c'était le cas pour tous les territoires.
© Copyright SGGT inc. - Tous droits réservés